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Historique

La Vaillante est constituée en 1948. Les membres du Comité fondateur sont :

Mr Maurice Santerre, président d’honneur ; Mr André Janvier, président ; Mr André Cintract, vice-président ; Mr Raymond Santerre, secrétaire ; Mr l’Abbé Clavelou, Directeur trésorier ; Mmes Maillard ; Chapron ; Mlles A. Montaudouin ; L Montaudouin ; MF Crozon ; Mrs Drouzai ; Charles Champeaux ; Adrien Janvier Leduc ; Delaperrière ; Pierre Coudray Beaunier ; Charles Courtois Boitard ; Mr Le Vicaire Mme Puel ; Mr Baret (agréé en 1949 par le comité)

En 1998, à l’occasion du cinquantenaire de la Vaillante, le président René Janvier faisait un bref rappel historique de l’association :

 « Je me garderais d’oublier les deux Présidents qui m’ont précédé : André Janvier, mon beau-père qui fut notre Président bâtisseur, et celui qui le suivit, mon ami Fernand Marceul, hélas trop tôt disparu. Je n’ai pas l’intention de faire un long discours, premièrement parce que ce n’est pas mon truc, et ensuite je ne voudrais pas vous ennuyer, mais je ne peux quand même pas fêter avec vous ce cinquantenaire sans retracer les grandes lignes de notre Asso­ciation :

Il me faut pour cela remonter quelques années en arrière (plus de cinquante ans en ré­alité) en 1946, à la sortie de la guerre, Mainvilliers était un gros village de 1800 habi­tants mais où la vie associative était presque inexistante. Seule une amicale d’anciens élèves donnait un concert par an, et encore il fallait le faire à Chartres car à Mainvil­liers il n’y avait pas de salle des fêtes. Tout autour, à Chartres, à Lucé ou à Lèves, des fanfares ressortaient, mais à Mainvilliers, rien. Pourtant il y avait des jeunes. Je me souviens d’un ami qui avait contacté le Maire de l’époque pour nous aider à monter une fanfare, il y avait les éléments, il y avait même un chef, il nous manquait un petit coup de pouce de la Municipalité mais elle n’a pas voulu, et nous sommes partis à Chartres, Lèves ou Lucé. En juin 1947, un nouveau prêtre fut nommé sur la paroisse. Il arrivait de Maintenon où en tant que vicaire il avait la responsabilité du patronage.

Il commença par nous rassembler pour voir ensemble s’il n’y aurait pas moyen de faire quelque chose : il fut décidé de créer une troupe théâtrale, mais il n’y avait pas de salle. Qu’à cela ne tienne, dans une ferme chez Mr Cintract, il y avait des grands bâtiments partiellement inoccupés. Ils furent nettoyés et en Mars 1948 La Vaillante donnait sa première pièce de théâtre « LE VOYAGE DES BERLURON ». Deux mois plus tard, une 2ème pièce suivait avec le même succès. Mais ce n’était que du provisoire. Pour pouvoir fonctionner il fallait une salle où l’on soit chez nous. Un terrain était libre rue Léon Fouré. Il fut acheté. Il ne restait plus qu’à bâtir dessus une salle. Rue Victor Hugo, dans la ferme sinistrée de Mr Courtois, il restait une charpente de hangar. Après un démontage et un passage dans l’atelier de Mr Gibierge pour remise en état, le hangar fut remonté rue Léon Fouré. Il ne restait plus qu’à monter des briques autour pour faire une salle, cela fut fait par une équipe de bénévoles qui ne ménagèrent pas leur peine. La dalle coulée, la toiture posée, l’électricité et les finitions, et la salle était inaugurée le 10 octobre 1948. Les sections furent formées : une fanfare, une section gym masculine et une féminine, un orchestre. Avec celles-ci et la troupe théâtrale, la salle était occupée toute la semaine. Le jeudi, jour de congé scolaire, la salle était occupée par les plus jeunes du patronage.

La troupe théâtrale donnait en moyenne 3 pièces par an. Cela faisait 9 à 10 spectacles par an, la salle étant toujours comble. Il fallait cela car les besoins financiers étaient énormes avec l’achat des instruments, des tenues, des agrès, et le remboursement de la salle, on était souvent sur la corde raide.

Heureusement, il y avait la kermesse annuelle donnée dans le pré de Mr Cintract, à l’emplacement de l’actuel collège, et qui, avec un défilé de chars, amenait des spectateurs de tout le département.

Pendant plusieurs années, les sections de gymnastique et la fanfare participèrent à tous les concours départementaux. En 1952 la fanfare remporta la canne major championne départementale. Les sections de gymnastique glanèrent de leur côté médailles et fanions.

Hélas cela ne pouvait durer. La vie évoluait et les mentalités changeaient.

En 1952, une nouvelle municipalité était arrivée à la Mairie et décidait de fonder une fanfare municipale avec des moyens que nous n’avions pas. Il n’y avait pas de place à Mainvilliers pour deux sociétés de musique. Après quelques années, la fanfare et la section de gymnastique durent cesser. Il restait alors la gymnastique féminine, la troupe théâtrale et le patronage. Heureusement, la troupe allait de succès en succès. Jusqu’en 1962, en moyenne 3 pièces furent jouées par an, avec quelquefois, comme en 1957 avec la PASSION jusqu’à 12 séances. Un nombre important de spectateurs passa par la salle.

Le comte de Monte Cristo

Mais avec l’arrivée de la télévision dans les foyers, les spectateurs ne se dérangèrent plus et en 1962 il fallut arrêter la troupe faute de spectateurs. Il y avait alors quelquefois plus de monde sur scène que dans la salle. Sans représentation théâtrale, les finances ne rentraient plus.

Les programmes de gymnastique féminine changèrent ; il fallut de nouveaux agrés : poutre et barres assymétriques. Le comité ne put faire face à ces dépenses. La section fut dissoute. La monitrice, Marguerite Devos et ses élèves rallièrent Lucé Sport Gym, le patro de Lucé.

Les trois mousquetaires

De nouveaux habitants du quartier trouvèrent que les mariages et autres fêtes à la salle faisaient un peu trop de bruit. Une pétition fut déposée à la mairie pour faire cesser.

Avec Mr le Maire, on discuta avec les voisins et on apporta quelques modifications à la salle. Mais avec la menace d’une plainte à la préfecture pour faire fermer la salle : il fallut céder.

Une convention fut signée avec la Mairie : la Mairie réservait la salle les jours de semaine pour des Associations moyennant location et le weekend la salle restait à la disposition de La Vaillante à condition de terminer à 22 H. Une solution qui satisfit tout le monde.

Pour le présent et le futur, nous continuons le centre aéré du mercredi mais nous souhaitons nous ouvrir à d’autres activités. »

Quelques temps après ce cinquantenaire, le théâtre était de retour à la Vaillante. Un groupe d’enfants remontait sur les planches de la petite scène, sous la direction de Catherine Depont, comédienne professionnelle, puis de Jean-Pierre Jérôme, animateur-metteur en scène. Pour la saison 2006/2007, La Vaillante compte 5 ateliers pour 57 comédiens et présentera 4 spectacles différents au printemps 2007.

Cette reprise des activités théâtrales a été initiée, conduite, accompagnée et soutenue par René Janvier, président de Vaillante pendant plusieurs décennies, dont la présence et le dévouement ont été des moteurs formidables. Il a insufflé une force extraordinaire à tous les participants de ces ateliers pour qu’ils construisent ensemble chaque spectacle, et par là même la vie et l’avenir de l’association. En sept ans, il a plus que relancé l’activité théâtrale de La Vaillante, il en a fait l’une des plus importante association de comédiens amateurs du département. René nous a quittés en 2014, et la grande salle de spectacle a été rebaptisée « salle René Janvier », afin d’honorer sa mémoire.

René Janvier, illustre président de Vaillante

Depuis 2014, Annick ANCEAU occupe la fonction de présidente avec dévouement et efficacité.